Hello les bébés psys !
Je vais rester dans le thème qui avait été dédié au dernier article rédigé par mes soins, à savoir l’amour et la sexualité, puisque cette fois on va parler d’un sujet qui peut en fâcher certains ; l’orientation sexuelle ! On va même faire mieux et aborder les bases biologiques de l’orientation sexuelle, carrément ! Qui dit mieux ?!
J’entends déjà les réfractaires se lancer dans des argumentations aussi vaines qu’inutiles avec les fameuses répliques « l’homosexualité c’est un choix », « C’est pas naturel »… et mon favori « Si Dieu a créé l’homme et la femme c’est pour que l’homme aille avec la femme et pas autrement » et blablabla… Personnellement je l’entends moins souvent celui-là mais il fait son pesant de cacahuètes quand même étant donné qu’il sort souvent de la bouche de non-croyants (ou qui le sont quand ça les arrange allez savoir). M’enfin c’est un vaste débat tout ça !
Au sommaire de cet article
LE NORMAL VS LE PATHOLOGIQUE
Je me permets juste un « bref » (« à une vache près, c’est pas une science exacte », comme dirait Karadoc dans la série télévisée Kaamelott) : retour sur les notions de normal et pathologique. Tout simplement parce qu’en l’occurrence, l’homosexualité était mentionnée jusque dans le DSM-III (pas de certitude quant au DSM III-R) qui remonte aux années 80’. Prudence toutefois ; il était bien mentionné que l’homosexualité en tant que telle n’était pas un trouble mental.
En revanche, il pouvait exister certains contextes avec impact sur les relations sociales (notamment hétérosexuelles) et comorbidités avec la dépression notamment qui laissaient penser que l’homosexualité pouvait avoir une forme pathologique. Etant donné l’acceptation qu’en a la population occidentale d’aujourd’hui, on peut aisément s’imaginer les affects négatifs que pouvait ressentir une personne réalisant son homosexualité dans une société qui y était en grande partie intolérante, d’où le développement de peurs, de symptômes dépressifs, de retraits sociaux et parfois de suicides.
Un normal sociétal ?
Cela montre d’ores et déjà l’impact de la société sur la définition de ce qui est normal, déviant ou pathologique. En effet, de ce point de vue-là, et dans d’autres aussi, le normal peut grossièrement se définir comme une caractéristique partagée par le plus grand nombre (d’individus en l’occurrence). Attention toutefois à ne pas considérer que tout ce qui n’est pas « normal » est pathologique. Une personne blonde dans une famille de bruns n’en sera pas pour autant malade. Il en sera de même sur le plan biologique ; un fonctionnement physiologique inhabituel et entraînant un dysfonctionnement d’un organisme ou d’un organe sera défini comme pathologique.
Il est donc à noter que le cadre de la pathologie (mentale) englobe chez l’individu concerné des pensées et des affects inhabituels entraînant des comportements eux aussi inhabituels. Ces manifestations doivent avoir un impact sur la vie quotidienne de la personne et notamment sur les sphères familiales, professionnelles et sociales. Ces difficultés d’intégration et d’adaptation à l’environnement génèrent aussi une souffrance.
Concernant l’homosexualité, la notion de pathologie dépend en grande partie de l’acceptation que l’environnement en a. Si elle est rejetée de toute part, la souffrance de l’individu en serait telle qu’elle pourrait être caractérisée de pathologique. Si à l’inverse, il s’agit d’une condition acceptée, il n’est plus nécessaire de la caractériser ainsi, comme c’est (ou devrait être) le cas aujourd’hui.
Le syndrome de Klüver-Bucy
Avant d’en finir avec tout cela, je termine sur une note de culture scientifique concernant un syndrome pouvant être la cause d’une homosexualité. Il s’agit du syndrome de Klüver-Bucy (Voir Derouesné, 2009). Il fut mis en évidence par Klüver et Bucy (1939) chez les singes mâles suite à une lobectomie temporale bilatérale (N’ayant pas trouvé d’image chez le singe, je vous mets deux clichés d’IRM humain suite à une lobectomie temporale unilatérale, histoire que vous voyez ce que c’est 😉 Mais en gros, le but est de retirer une partie d’un lobe cérébral).
Il ne s’agit pas bien sûr d’une homosexualité naturelle, telle qu’elle pourrait se développer au cours de la vie d’un être humain ou d’un animal, mais plutôt d’une désinhibition des comportements sexuels générant une hypersexualité chez l’animal pouvant se porter chez un autre membre de l’espèce quel que soit son sexe. Ce n’est que plus tard que le syndrome a été décrit chez l’humain (Marlowe et al, 1975 ; Lilly et al, 1983). Le syndrome peut se retrouver au sein de pathologies neurologiques, notamment des démences (ou troubles cognitifs majeurs), comme la maladie d’Alzheimer, les dégénérescences frontotemporales (maladie de Pick), ou encore les encéphalites limbiques.
LES CARACTÉRISTIQUES BIOLOGIQUES DE L’HOMOSEXUALITÉ
Je n’aborde pas davantage les pathologies et vais plutôt axer sur les caractéristiques biologiques de l’homosexualité telle qu’elle est vécue par une certaine partie de la population. Au passage, je peux d’ores et déjà mentionner un livre permettant d’approfondir considérablement cet article : Biologie de l’homosexualité : on naît homosexuel, on ne choisit pas de l’être de Jacques Balthazart, biologiste belge spécialisé en neuroendocrinologie du comportement, édité en 2010. Vous remarquerez aussi que je parlerai beaucoup plus « d’homosexuels » que « d’homosexuelles », pour la simple et bonne raison que les études portant sur les femmes sont plus difficiles à trouver et sûrement plus rares.
Parmi les études réalisées visant à comprendre les fondements biologiques de l’homosexualité, on peut distinguer trois grands ensembles au sein desquels des différences peuvent se retrouver entre les personnes hétérosexuelles et les personnes homosexuelles ; le système hormonal, la génétique et la neuroanatomie. Il y en a d’autres mais ce sont ces trois-là qui seront abordés ici.
Sur le plan neurobiologique
Un certain nombre d’études ont été entreprises par Simon LeVay dans les années 90’, lesquelles ont pu mettre en évidence des différences entre hétérosexuels et homosexuels malgré les critiques que ces études aient pu subir. A titre d’exemple, en 1991, il a démontré qu’un groupe de cellules du noyau interstitiel de l’hypothalamus antérieur (INAH 3) présentait un volume différent en fonction de l’orientation sexuelle. Il était déjà connu que ce groupe de cellules INAH 3 était deux fois plus gros chez les hommes hétérosexuels par rapport aux femmes, et sa découverte fut que la même différence de taille se retrouvait entre les hommes hétérosexuels et les hommes homosexuels.
La critique faite de cette étude portait sur la prévalence du VIH au sein des populations homosexuelles relativement importante par rapport à la prévalence existant dans les populations hétérosexuelles. Il est connu que le VIH a un impact sur le cerveau, donc il était aussi possible que ce soit le VIH qui ait généré une atrophie du groupe cellulaire INAH 3 de ces participants (Je ne devrais pas vraiment parler de participants puisqu’il s’agissait d’autopsies post-mortem). Il est à noter que parmi les 16 hommes hétérosexuels étudiés, 6 étaient atteints du VIH.
Je vous mets ici des images pour comprendre où se situent l’hypothalamus, ses noyaux et la région INAH 3 :
Tout cela était bien sûr sans compter l’étude de Byne et al, en 2001, qui portait sur INAH et sa variabilité en fonction du sexe, de l’orientation sexuelle et de l’atteinte du VIH. Beaucoup de choses ont été mises en évidence mais je n’aborderais que INAH 3 ; INAH 3 est plus petit chez les hommes homosexuels par rapport aux hommes hétérosexuels alors que le nombre de neurones ne diffère pas significativement, il s’agit plutôt d’une différence de densité des neurones dans le noyau. En revanche, la présence ou non du VIH ne semble pas être un facteur de variation.
D’autres études ont permis de mettre en évidence l’impact du VIH sur le cerveau avec notamment une atrophie des noyaux caudés et un élargissement des ventricules latéraux (Dal Pan et al, 1992) en lien avec des atteintes neuropsychologiques (Hestad et al, 1993), ou encore une atrophie des insulas antérieurs, entre autres. Je n’en dis pas plus ici et conserve cette thématique pour plus tard, allez savoir ;).
Revenons-en à nos années 90’ : un peu plus tard, lors d’un symposium en 1994, LeVay et Hamer présentent ces travaux de recherche ainsi que ceux d’une autre étude portant sur le chromosome X. Leurs résultats ont mis en évidence qu’une aire du chromosome X des hommes homosexuels, l’aire Xq28, était partagée dans un important pourcentage de cas au sein des fratries.
D’autres études portées sur l’étude des arbres génétiques ont pu montrer que dans le cas de jumeaux monozygotes (identiques), si l’un est homosexuel, l’autre l’est aussi dans 57% des cas. La prévalence descend à 24% dans le cas de jumeaux dizygotes, et à 13% dans le cas de fratries non jumelles. Chez les femmes, les prévalences sont respectivement de 50%, 16% et 13%. Ces résultats vont dans le sens d’une implication de la génétique dans l’orientation sexuelle. De mémoire, il me semble que des résultats similaires étaient obtenus dans le cadre de certaines pathologies psychiatriques notamment au sein des études chez les jumeaux monozygotes ; si l’un est schizophrène, l’autre l’est aussi dans un cas sur deux. Juste une parenthèse pour que vous voyiez que ce type d’étude est assez répandue dans divers domaines.
Dans une revue de littérature, Bancroft (1994) a réalisé un état des lieux de la recherche sur les bases biologiques de l’homosexualité et a catégorisé les marqueurs biologiques de la façon suivante ; les mécanismes hormonaux, la structure cérébrale, les fonctions neuropsychologiques, et les facteurs génétiques.
Sur le plan hormonal
La compréhension de l’orientation sexuelle est issue en partie de la compréhension de la différenciation sexuelle et de l’impact des hormones sur le développement, notamment l’impact des androgènes sur le développement fœtal et post-natal. Là encore l’hypothalamus aurait un rôle notamment dans sa réponse aux œstrogènes chez les hommes homosexuels ; cette réponse se rapproche de celle retrouvée chez les femmes et qui ne se retrouve pas chez les hommes hétérosexuels.
Toutefois, chez les primates (humains compris), cette réponse de l’hypothalamus n’est pas issue d’une organisation mise en place dans le développement précoce. Il s’agit plutôt d’une conséquence du milieu hormonal qui caractérise la personne. Enfin, d’autres études portant sur l’hyperplasie rénale congénitale (anomalie des glandes surrénales et de la synthèse de stéroïdes) et l’exposition au diethylstilboestrol (composé aux propriétés estrogéniques) durant le développement fœtal ont montré une association de ces contextes à une augmentation de l’intérêt et de l’appréciation pour les images homosexuelles durant l’adolescence et l’âge adulte.
Sur le plan cérébral
Des différences préalables ont été mises en évidence entre les femmes et les hommes ; notamment la latéralisation du langage à gauche chez les hommes qui serait la résultante d’une migration dans l’hémisphère gauche des futurs neurones du langage sous l’effet de la testostérone, latéralisation qui ne se retrouve que peu chez les femmes chez qui le langage est davantage réparti entre les deux hémisphères cérébraux. Cependant, comme le précise Bancroft, ces différences sont aussi fonctions de ce qui arrangent les chercheurs ; lorsqu’il était suggéré que l’intelligence était prise en charge par les lobes frontaux, il a été trouvé que les hommes avaient de plus gros lobes frontaux et de plus petits lobes pariétaux que les femmes.
De même, lorsqu’il a été suggéré que les lobes pariétaux prenaient en charge les fonctions intellectuelles, la tendance s’est inversée (Souvenez-vous que ce type d’études date au minimum des années 90’, ça montre un peu l’ambiance de l’époque !). D’autres différences peuvent se retrouver notamment au niveau des structures hypothalamiques, au niveau du corps calleux, et de la commissure antérieure. Cela dit toutes ces découvertes n’ont pas été répliquées. Il en est de même pour les découvertes concernant les différences de morphologie cérébrale supposées caractériser l’orientation sexuelle.
Parmi ces structures on peut citer l’aire INAH 3 étudiée par LeVay (1991) qui est plus petite chez les hommes homosexuels par rapport aux hétérosexuels, le noyau suprachiasmatique qui ne présente pas de différences entre les sexes à l’inverse de INAH 3 (plus gros chez les hommes) et qui est plus large chez les hommes homosexuels (Swaab et Hofman, 1990). Enfin, la commissure antérieure serait plus large chez les hommes homosexuels et les femmes que les hommes hétérosexuels (Allen et Gorski, 1992). J
e précise une fois encore que la réplication de ces résultats est très limitée, de plus les échantillons étudiés étaient aussi très restreints et l’impact que le VIH a pu avoir sur les participants homosexuels n’est pas à négliger. Cela dit, il est fort probable que d’autres résultats tout aussi intrigants pourraient être mis en évidence avec les techniques d’imagerie d’aujourd’hui.
Une petite image pour montrer où se trouvent le corps calleux et la commissure antérieure (tout le monde n’a pas le même niveau en neuroanatomie ici) :
Sur le plan neuropsychologique
Il n’y a trop rien à en dire en fait, si ce n’est qu’il y a significativement plus de gauchers chez les femmes et hommes homosexuels que dans le reste de la population. Chez les femmes homosexuelles cela pourrait s’expliquer par une augmentation de l’exposition aux androgènes durant le développement précoce.
Certaines études se sont intéressées aussi aux activations cérébrales générées par certaines odeurs. Je ne sais pas trop pourquoi ces questions se sont posées, mais de prime abord, je dirais que le lien physiologique entre olfaction, émotions et système endocrinien ayant été fortement démontré, ajouté au facteur endocrinien retrouvé dans l’homosexualité, il y avait fort à parier que la perception olfactive fonctionnait de manière différente parmi ces diverses populations.
C’est le cas notamment pour ce que l’on appelle grossièrement les « phéromones » et plus particulièrement l’androstadienone (AS) et l’estratetraenol (ET). Ces deux substances sont connues pour l’impact qu’elles ont sur l’humeur et les activations physiologiques chez les femmes et les hommes (Bensafi et al, 2004). Grâce à l’Imagerie par Résonnance Magnétique fonctionnelle, il a pu être montré que l’ET active le gyrus frontal inférieur (anciennement aire de Broca si l’on parle du gyrus gauche, impliquée dans la production du langage) et le thalamus médial antérieur (relai sensoriel impliqué dans l’activation et l’intégration des informations sensorielles) chez les hommes (Sobel et al, 1999).
Ces activations ne seraient pas, semble-t-il, similaires chez les femmes (Savic et al, 2001). L’ES active aussi les régions hypothalamiques chez les hommes (noyaux paraventriculaires et dorsomédians) alors que chez les femmes cela porte plutôt sur les régions olfactives. Concernant l’AS, les activations portent sur les noyaux préoptiques et ventromédians de l’hypothalamus chez les femmes et les régions olfactives chez les hommes dans une moindre mesure. Au sein des populations homosexuelles, les patterns d’activation diffèrent. Ainsi on retrouve :
- une activation hypothalamique chez les hommes homosexuels en réponse à une exposition à l’AS, et non suite à l’exposition à l’ET (Savic et al, 2005),
- une activation hypothalamique chez les femmes homosexuelles en réponse à une exposition à l’ET et non à l’AS (Berglund et al, 2006). Dans cette étude, il fut relevé aussi que les différences entre les deux groupes de femmes (homo/hétéro) étaient moins marquées qu’entre les deux groupes d’hommes.
Cela suggère que les réactions individuelles à l’AS et à l’ET sont à la fois dépendantes de notre sexe biologique mais aussi de notre orientation sexuelle. Des différences de réponses peuvent aussi se retrouver lors d’expositions à des stimuli visuels faciaux, et des stimuli d’activation sexuelle (Kranz et Ishai, 2005 ; Ponseti et al, 2006).
D’autres études ont porté sur la production et la perception d’odeurs corporelles mais ne seront pas évoquées ici, sinon ça va encore prendre un temps fou et considérablement allonger l’article… Je mentionnerai juste un petit exemple de découverte dans ce domaine ; concernant la perception d’odeurs corporelles, les hommes homosexuels présentent le même pattern de préférences que les femmes hétérosexuelles (Martins et al, 2005).
La génétique
Vient enfin la génétique déjà mentionnée précédemment. Les résultats divergent toujours un peu mais nettement moins, la congruence est bien plus forte avec une plus grande concordance chez les jumeaux monozygotes (si l’un est homosexuel, la probabilité que l’autre le soit aussi est bien plus grande. Bailey & Pillard, 1991 ; Bailey et al, 1993). Pour en revenir à l’impact du gène Xq28 (Hamer et al, 1993), les résultats ont rapidement mené à l’interprétation d’un « gène gay » qui semblerait encore persister un peu aujourd’hui. Je tiens à préciser qu’il ne s’agit que d’un facteur ni plus ni moins.
Bien entendu, bien d’autres pistes ont été explorées et des données mises en évidence comme notamment la prévalence croissante de l’homosexualité avec l’avancée dans la fratrie (en bref, il y aurait plus d’homosexuels chez les cadets que chez les aînés). L’explication donnée à l’époque était en lien avec les transmissions hormonales de la mère à l’enfant ; au fur et à mesure des grossesses ces transmissions s’en trouvaient modifiées davantage, rendant le fœtus plus exposé à certaines hormones pouvant prédisposer à l’homosexualité.
Une dernière pour la route ; dans certaines cultures indigènes bien au-delà de nos frontières, l’homosexualité serait la résultante d’une anomalie d’un certain complexe d’Œdipe… (Oui je fais de l’humour… Allez savoir peut-être que notre petit Œdipe était l’homosexuel originel et qu’il n’aurait pas tué son père mais sa mère ! Moi aussi je peux faire des interprétations 😉 😉 ).
Voilà voilà c’est tout pour aujourd’hui ! Je fais des efforts je ne parle plus de psychanalyse vous avez vu ? Et les 4-5 dernières lignes NE COMPTENT PAS ! Bonne rentrée et bon courage ! A bientôt ! Bye les bébés-psys !
Lucas Ronat
Références :
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