On vous avait demandé ce que vous vouliez savoir sur le thème être psy en libéral et voici le dernier article de la série. La petite enquête compte 38 participants.
LES PETITS CONSEILS DE PSY
- Maïly Gros, site internet
Faites des collaborations libérales
Et une supervision !!!
- Blandine Berthet, site internet
Ne vous installez pas en libéral par défaut
- Marilyne Camboulives, site internet
Soyez prévoyants et patients. allez en supervision
- Clara Jonquières, LinkedIn
Prendre une supervision, développer son réseau
- Odile Poissenot, LinkedIn
De se lancer si ils se sentent prêts
- CASTELLI BEHENG Lucie, LinkedIn
Démarcher
- Pauline D’antona, site internet
Faites vous confiance !
LES MEILLEURS CONSEILS DE PSY
Notre favori
– Commencer par faire une analyse ou une psychothérapie poussée, cela fait vraiment la différence d’avoir expérimenté la position de patient, le transfert, le rapport au temps, au silence, à l’argent, au lieu, au symptôme. Tous les collègues qui ont rapidement abandonné leur cabinet avaient négligé ce point. Le libéral, c’est psychiquement éprouvant, il faut avoir de bonnes assises, avoir un peu réglé ses problèmes et savoir gérer son angoisse pour accueillir l’angoisse de l’autre.
– Avoir de très bonnes connaissances en psychopathologie est indispensable. Il faut savoir repérer les signes discrets de psychose, de paranoïa ou d’hystérie pour ne pas mettre ses patients en danger et risquer de les faire décompenser. Savoir identifier les situations où il ne faut pas trop faire parler, pas trop faire de silence, pas trop faire le maître pour éviter de faire flamber le délire et les pulsions suicidaires.
– Continuer de se former après la fac. Un psy en libéral est en formation à vie. S’inscrire dans un groupe, une école, un lieu de formation professionnelle continue. Lire beaucoup, faire des DU, suivre des séminaires.
– Se faire superviser très régulièrement dès le début. Même si on ne gagne pas beaucoup, c’est la priorité et un investissement car un bon contrôle peut permettre d’éviter beaucoup de problèmes et de mauvaises habitudes dans la clinique qui font que les patients ne reviennent pas. Une bonne supervision finit par payer : les patients restent plus longtemps, sont plus satisfaits et le bouche-à-oreille se développe. Ne pas se contenter d’une supervision groupale et mensuelle (encore moins d’une intervision entre collègues trop sympas mais débutants). Supervision individuelle avec un analyste ou un praticien chevronné qui prend cela au sérieux et n’hésite pas à pointer les erreurs et les difficultés de positionnement dans le transfert.
– Savoir avec précision ce qu’on est capable de faire ou pas, avec quelle orientation, quelle population pour connaître ses limites.
– Apprendre à communiquer (sans fautes d’orthographe, ça ne fait pas pro du tout) sur qui on est, ce qu’on fait.
-Installer un cabinet confortable et beau parce que c’est rassurant pour le patient, ça donne l’impression que le psy est là depuis longtemps et pour longtemps, donc qu’il est solide et fiable. Pour la même raison, investir dans une ligne de téléphone fixe avec répondeur interrogeable à distance (comme les médecins). Cela fait pro et inspire confiance.
Avant tout, travailler une dizaine d’années en institution, pour connaitre les rouages, connaitre la vie : la théorie sans la pratique ne vous servira à rien
Etre spécialisé, motivé et croire en sa capacité à prendre en charge les patients
Si vous en avez envie et que vous en avez les moyens au début, n’hésitez pas !
Autoentrepreneur pour démarrer et quelques bons contacts suffisent. Il ne faut pas s’épuiser
Foncez et démarquez-vous des autres psys : spécialités, thérapies, etc.
Se lancer… Se former… Sans supervision si vous avez trop peu de patients, faire une intervision avec des collègues
Rencontrer les autres psychologues du secteur pour ensuite travailler en réseau…
Ne pas se sous-estimer, ni se vendre moins cher
Se mettre en collaboration avec un ou une psychologue installé(e) depuis un moment
Commencer en ayant le moins de charges fixes possible
Travailler son réseau de partenaires
Tenter leur chance et persister car ça peut ne pas fonctionner au début. Aller à la rencontre des professionnels autour du cabinet et se faire connaitre grâce à un site internet bien référencé.
Créez votre réseau en appelant les professionnels de santé à proximité (rayon de 10/15 km max), les écoles etc… Démarquez-vous dans vos formations (et surtout continuez de vous former !). Pour le côté plus administratif, essayez de prendre en compte vos charges, pensez bien que vous êtes payés quand tout fonctionne bien grosso modo 9/10 mois dans l’année et qu’il faut prévoir de côté pour les mois plus light voir sans patients (vive le mois d’août)
Se lier rapidement avec d’autres psychologues afin de pouvoir échanger souvent et de ne pas se sentir seul. Avoir conscience que cela demande des sacrifices et un grand investissement, surtout financier. Avoir une supervision afin de pouvoir discuter des difficultés rencontrées. Être patient sur les débuts quand le téléphone reste muet.
Faire une étude de marché et commencer avec la location d’un local quelques heures par semaine. Multiplier des contrats avec des associations.
Conserver une activité salariée à temps partiel au démarrage, ce qui permet d’avoir un statut mixte et un salaire fixe comme sécurité
Bien étudier l’emplacement, rechercher des contacts de psys installés pour être aidé dans les démarches
Se faire connaître des médicaux et paramédicaux alentour
C’est parfois une fois sur le vélo qu’on se rend compte qu’on sait en faire … et attention au syndrome de l’imposteur !!!!
Avoir des ressources pour démarrer
S’installer en équipe pluridisciplinaire
Avoir de l’expérience en institution avant de s’installer en libéral !! Et se former à la psychothérapie en dehors de la fac qui ne forme pas franchement à cela.
Voilà, c’est tout pour ces merveilleux conseils. Merci encore à tous les psy qui ont répondu à notre questionnaire 🙏
Sur ce,